Access’Im Job est un projet ISP du CIMB co-financé par l’Union européenne et qui a pour but de rendre l’emploi plus accessible aux migrants, au travers de divers programmes mis en place par le CIMB :
L’arrivée et l’intégration économique des migrants et de leurs enfants sont essentielles pour renforcer la vie économique des pays occidentaux. Le budget public en serait positivement impacté, les migrants et leurs descendants payant plus de taxes qu’ils ne reçoivent de transferts sociaux. Telle est également la situation en Belgique à laquelle l’OCDE suggère de renforcer l’insertion professionnelle des migrants. Il est ainsi recommandé de rendre plus performant l’enseignement de la langue de la région d’accueil, en fournissant un apprentissage d’une durée suffisante, en combinaison avec une orientation vers l’emploi.
Dans son ensemble, la Belgique se caractérise par un taux d’emploi en deçà de la moyenne européenne. Cet écart est notamment dû au faible taux d’insertion de la Région wallonne (65 %). Dans ce contexte, et depuis plus de dix ans, le taux d’occupation des personnes issues d’un pays hors UE est lui-même de 48 %. Il s’agit du taux d’emploi le plus faible en comparaison aux autres pays de l’Union européenne. La prochaine arrivée massive d’Ukrainiens risque d’alourdir encore ce tableau. Par ailleurs, de nombreux secteurs et métiers sont en pénurie de main-d’œuvre.
Le paradoxe de l’emploi est particulièrement apparent en Wallonie. Les raisons qui expliquent cette faible adéquation entre les besoins du marché de l’emploi et l’état de préparation de certains demandeurs d’emploi sont complexes. Dans un contexte comme en Wallonie, où l’offre de main-d’œuvre est structurellement supérieure à la demande des entreprises, la concurrence sur le marché de l’emploi augmente. Les employeurs disposent d’un vaste choix, leur permettant de faire évoluer à la hausse leurs critères de recrutement. Dans ces conditions, les travailleurs étrangers subissent la concurrence plus sévèrement que les natifs, et voient leur chance de sélection s’amoindrir compte tenu de nombreux obstacles liés notamment à la langue française ou à la reconnaissance de leurs compétences, voire aux discriminations. Ils se retrouvent contraints de s’adapter en s’orientant vers une nouvelle formation ou encore en acceptant un emploi pour lequel ils sont surqualifiés.
L’objectif est de lever les obstacles que rencontrent les personnes étrangères ou d’origine étrangère, en particulier les primo-arrivants et les demandeurs de protection internationale, dans leur processus d’insertion sur le marché de l’emploi, car n’ayant souvent pas accès aux services d’insertion généralistes en raison des freins suivants : méconnaissance de l’environnement socioprofessionnel belge et local, freins linguistiques, problème d’ « auto-reconnaissance » et de mobilisation des ressources, nombre limité de places, préjugés à l’égard de ce public, etc. Au travers de l’accompagnement du demandeur d’emploi, il s’agit aussi de créer des ponts entre les différents acteurs nécessaires à l’insertion optimale de ce public. Les services spécifiques doivent également être davantage en partenariat pour permettre le transit des apprenants d’un secteur à l’autre : du FLE à la formation professionnelle qualifiante par exemple.
a. Identifier le public cible et leur faire connaître les services d’accompagnement/ISP/FLE ;
b. Initier l’insertion et accompagner la personne tout au long de son parcours d’insertion socioprofessionnelle avec un suivi individualisé, à travers les actions suivantes :
– Évaluation des besoins ;
– Aide dans différentes démarches ;
– Orientation en matière d’apprentissage de la langue ;
– Aide dans la recherche d’emploi et/ou de formations ;
– Recherche de solutions en termes de mobilité et d’accueil des enfants ;
– Accompagnement dans l’acquisition des codes culturels ;
– Information sur leurs droits et devoirs ;
– Évaluer le niveau de français de la personne ;
– Définition d’un plan d’insertion professionnelle ;
– Réalisation d’un bilan de compétences.
Avec les partenaires FLE et ISP, dans le cadre de l’accompagnement des usagers
a. Mettre au point des consultations auprès des entreprises locales sur les besoins en termes de langue, de compétences professionnelles et transversales, ainsi qu’en matière de main-d’œuvre recherchée afin de proposer au public un offre adaptée à leur besoin et profil.
b. Mettre en œuvre une stratégie de communication pour faire connaître aux entreprises l’offre du CRI et de ses partenaires FLE/ISP locaux qui facilitent l’embauche de travailleurs migrants, connecter les mondes marchand et non marchand.
c. Veiller à adapter l’offre du CRI et des partenaires FLE/ISP en vue de préparer le public à répondre au mieux aux besoins et attentes du marché de l’emploi,
d. Veillez à ce que les partenaires soient outillés afin de prendre en compte les différentes facettes de ce projet et accueillir le public dans les meilleures conditions possibles.
e. Veiller à ce que ces coopérations se fassent dans le cadre des dispositifs existants : PFI, tutorat en entreprise, etc., en collaboration avec le FOREM, les syndicats, etc.
Avec les entreprises pour une insertion durable dans l’emploi
a. Pour le projet de tutorat en entreprise, choisir des entreprises par bassin, par secteurs en pénurie de main-d’œuvre, avec l’aide des organisations patronales ;
b. Proposer un service de médiation interculturelle en contexte d’emploi/stage afin de garantir un accompagnement/coaching interculturel. Les CRI se positionnant comme intermédiaire et médiateurs entres les acteurs du projet afin de garantir l’insertion socioprofessionnelle du stagiaire et de protéger les droits de celui-ci ;
c. Trianguler entre les migrants chercheurs d’emploi, les structures ISP/FLE et les entreprises qui cherchent des travailleurs/stagiaires, afin que :
– le lien migrant/entreprise s’établisse au plutôt ;
– les besoins du marché de l’emploi soient rencontrés ;
– les offres d’orientation, de FLE et d’ISP s’organisent au plus près des besoins du marché du travail.
Pour soulever les différents freins liés à l’accessibilité au marché de l’emploi et à la spécificité de chaque individu, les activités présentées ci-dessous ne sont pas réalisées de manière linéaire ou systématique dans l’accompagnement, mais sont activées en fonction des profils des participants dans une approche concomitante et systémique.
Pour ancrer le dispositif et répondre aux objectifs des personnes de s’insérer dans le monde du travail, ainsi que dans une logique d’intermédiation / de facilitation, le CIMB aborde le réseau d’acteurs et d’entreprises d’une manière structurelle et dynamique pour que chaque partie prenant joue pleinement son rôle dans l’ISP des personnes étrangères.
Même si certaines activités sont nécessairement réalisables en présentiel, d’autres sont adaptables en distanciel. Cet élément nous permet également de lever le frein éventuel de la mobilité afin de toucher les personnes éloignées de nos bureaux.