Après la Seconde guerre mondiale, la Belgique doit reconstruire son économie. L’État gère alors le recrutement de travailleurs à l’étranger, en signant des accords avec différents pays et en organisant de véritables convois de travailleurs.
Le premier accord est signé en 1946 avec l’Italie et le nombre d’Italiens en Belgique ne cessera d’augmenter.
Après la catastrophe du charbonnage de Marcinelle (262 victimes dont 136 italiens) du 8 août 1956, l’Italie arrête la migration vers la Belgique.
La Belgique conclut, alors, des conventions avec l’Espagne (1956) et la Grèce (1957) pour l’envoi de travailleurs. A partir de la fin des années 1950, la croissance économique de la Belgique s’amplifie.
En 1964, des accords bilatéraux sont signés avec le Maroc et la Turquie qui favorisent l’envoi de travailleurs marocains et turcs en Belgique. La diversité culturelle devient visible dans certaines villes comme Bruxelles, Anvers, Malines avec le développement de quartiers à concentration immigrée.
La première destination de ces migrants n’est plus la Wallonie mais Bruxelles.
Dès la fin des années 50, le gouvernement belge a favorisé le regroupement familial (l’arrivée du conjoint et/ou des enfants de l’immigré), afin de lutter contre le vieillissement de la population et le recul démographique, notamment de la Wallonie.
Le pays passe ainsi d’une « immigration de travail » à une « immigration de peuplement ». Mais dès que la situation économique est mauvaise, l’immigration est stoppée ou restreinte.